« Éloge du petit : le grand récit de la couveuse anthropogène chez Peter Sloterdijk »

Jean-Pierre Couture, "Éloge du petit : le grand récit de la couveuse anthropogène chez Peter Sloterdijk", 5 décembre 2012, UQAM, Montréal (Canada).

Conférence :

Jean-Pierre Couture (Observatoire des nouvelles pratiques symboliques, Université d’Ottawa).

Commentaire :

Vanessa Molina (Université d’Ottawa)

Résumé de la conférence:

L’espace fait son entrée tardive dans la haute théorie, car cette dernière n’en a eu que pour l’abstraction du temps. Comme les philosophes rattrapent leur retard en plagiant et poétisant les sciences basses (géographie, anthropologie, architecture, urbanisme et design), l’intérêt pour la phénoménologie de Peter Sloterdijk tient peut-être au fait que cet auteur-oracle laisse parler à travers lui le riche apport des sciences spatiales qu’il agrège, sensualise et synthétise avec le souffle du grand récit. Quel est le magnétisme rémanent de cette histoire longue ? Il est noué autour de la destinée utérine, non pas à jamais perdue, comme le dit le Freud pessimiste du Malaise dans la culture, mais constamment émulée dans le parcours de cette espèce improbable qui est à ce point artificielle qu’elle est forcée de se couver elle-même et sans secours.

Mercredi 5 décembre 2012, à 14h, au local A-1715, UQAM.

GRIPAL:

Cycle de conférences de Philosophie politique 2012-2013
ESPACE ET POLITIQUE
VILLE, ARCHITECTURE, TERRITOIRE: LIEUX DES IMAGINAIRES


(Responsable du cycle: Charles Deslandes, doctorant à l’École d’études politiques, Université d’Ottawa)

Comment théoriser le rapport entre l’espace et le politique dans une perspective d’analyse des imaginaires ? Toute référence à l’espace (territoire, ville, corps, enlave, etc.) s’effectue à partir de significations propres aux imaginaires. Que la signification d’un espace semble stabilisée (par exemple, le territoire d’un État délimité par «ses» frontières) ou que le rapport à un même espace puisse s’opérer à partir de plusieurs significations (comme l’exprime l’inscription du mythe et de l’histoire dans l’espace urbain), la manière de penser l’espace relève des imaginaires.

Le rapport des imaginaires à l’espace peut s’opérer de différentes manières et touche au politique au sens où il contient l’éventualité de luttes. Dans cette perspective, l’objectif du cycle de conférences est de se demander comment le rapport à l’espace s’effectue à partir d’imaginaires et comment ce rapport se politise.

Le GRIPAL désire ainsi contribuer à une théorisation de la relation entre imaginaire, espace et politique. Comment définir l’espace? L’agencement d’espaces ? Ou, encore, comment comprendre qu’un même espace puisse véhiculer plusieurs significations, parfois contradictoires? De quelles manières analyser les différentes pratiques spatiales qui interviennent dans et sur l’espace ? De quelles manières ces pratiques se rapportent-elles aux imaginaires ? À partir de quels critères peut-on les regrouper ou les distinguer ? Dans quelles mesures deviennent-elles politiques ?

  • Date: Décembre, 5, 2012
  • Conférencier(s): Jean-Pierre Couture (Observatoire des nouvelles pratiques symboliques, Université d’Ottawa).
  • Événement: "Éloge du petit : le grand récit de la couveuse anthropogène chez Peter Sloterdijk"
  • Lieu: local A-1715, UQAM.