
Congrès SQSP – « Traces et effets politiques du printemps québécois »
Charles Deslandes et Catherine Huart (org). "Traces et effets politiques du printemps québécois", Congrès SQSP, 27 mai 2013, Montréal (Canada).
Les mobilisations étudiantes que le Québec a connues le printemps dernier ont soulevé des questions de fond dépassant largement celle des frais de scolarité. Bien que cet enjeu a été fondamental dans ce printemps québécois ou « érable », quelque chose de plus a surgi : un « excès » qui a rendu visible (ou dévoilé) la mésentente constitutive de l’ordre politique. Cet « excès », aspect expressif des mobilisations, doit être pensé et analysé. S’il fut « éphémère », il ne fut pas sans effets. Ces effets ne se situent cependant pas tant au niveau de la prise de décision gouvernementale ou institutionnelle que sur le plan, beaucoup plus profond et politique, des luttes pour le sens (du social). Par des approches en termes de relations hégémoniques, de luttes idéologiques, de mises en récit, de représentations sociales, d’imaginaires sociaux et politiques ou d’analyse de discours (économique, de la démocratie, de la mobilisation, de la violence, etc.), ce panel cherche à traiter de ces effets politiques ainsi engendrés par cette interpellation plébéienne. Effets politiques d’un « instant » où la prétention mensongère de l’ordre à la totalité fut dévoilée. Un instant qui ne peut faire autrement que de laisser des traces.
Le 27 mai 2013, de 9h à 17h30,
Université de Montréal, Pavillon de la Faculté de l’Aménagement
2940, Chemin de la Côte-Sainte-Catherine.
Programme
Panel 1 : Considérations théoriques pour l’analyse des mobilisations étudiantes
27 mai 9h00-10h30
• Ricardo Penafiel (Université de Montréal)
Le dévoilement du versant autoritaire des gouvernements « représentatifs » par
l’exercice de la citoyenneté
• Amine Brahimi (UQAM)
Interpellation plébéienne et marxisme historiciste : pour une interprétation croisée du
« printemps érable ».
Présidence : Charles Deslandes (Université d’Ottawa)
Commentaire : Thomas Chiasson-Lebel (York University)
Panel 2 : Analyses empiriques du Printemps Québécois 1 – Discours
27 mai 11h00-12h30
• René Delvaux (UQAM)
Les visages multiples de l’autorité policière : portraits de la résistance dans le sens
commun
• Catherine Huart (UQAM)
Captation et subversion d’énoncés de droits fondamentaux face à la subjectivation
politique
• Charles Deslandes (Université d’Ottawa)
Souveraineté et souverain. Coup de force (anti)démocratique
Présidence : Ricardo Penafiel (Université de Montréal)
Commentaire : Dalie Giroux (Université d’Ottawa)
Panel 3 : Analyses empiriques du printemps québécois 2 – Praxis
27 mai 14h00-15h30
• David Sanschagrin (UQAM)
L’incapacité des revendications étudiantes à percer le mur des structures institutionnelles
et de l’ « opinion publique »
• Mathieu Cousineau DeGarie (UQAM)
Les quatre visages paradoxaux du porte-parole
• Martin Hébert (Université Laval)
La judiciarisation des luttes étudiantes : l’éducation comme enjeu de luttes de sens
Présidence : Vanessa Molina (Université d’Ottawa)
Commentaire : Chiara Piazzesi (UQAM)
Panel 4 : Considérations philosophiques pour l’analyse du politique
27 mai 16h00-17h30
• Valérie Dubé (Université de Sherbrooke) et Véronique Grenier (Université de
Sherbrooke)
Du politique à l’éthique : l’action citoyenne comme transcendance du soi politique?
• Chiara Piazzesi (UQAM)
Que signifie transformer un imaginaire politique ?
• Vanessa Molina (Université d’Ottawa)
Le bruit des manifestations : vacarme qui fait réfléchir
Présidence : Catherine Huart (UQAM)
Commentaire : Jade Bourdages (Université d’Ottawa)
- Date: mai, 27, 2013
- Événement: Traces et effets politiques du printemps québécois
- Lieu: Montréal - Canada