Résumé: L’imaginaire de la violence se forge dans la participation à la politique ; c’est dans cette participation qu’on se convainc du caractère inéluctable ou au contraire modifiable des contraintes imposées par l’État et plus largement par le contrôle social. On le fait en croyant à des nécessités objectives et transparentes, mais souvent aussi au jeu de forces invisibles.
À partir d’enquêtes d’opinion passées dans plusieurs pays d’Amérique latine et dans deux grandes catégories sociales – les habitants des quartiers paupérisés et les étudiants -, le présent texte essaie d’étudier comment se construisent les imaginaires de la violence. Dans un premier temps, on part de variables « simples » de type socio-démographiques. Ce faisant, on parvient à déconstruire certains clichés. On aboutit aussi à retenir certains traits et à dégager certaines images de politisation. Par exemple, le sens donné aux forces occultes est différent selon les âges et les catégories. Pour donner une figure cohérente à ces traits, on introduit, dans un second temps, la variaible religieuse, dimension qui fera l’objet de la seconde partie de cette étude présentée dans les Cahiers des imaginaires Nº 5.
- Auteur-e-(s): André Corten, Thomas Chiasson-Lebel, Catherine Huart et Éliane Chaput
- Date: octobre, 2005
- Référence: André Corten, Thomas Chiasson-Lebel, Catherine Huart et Éliane Chaput. "De la violence aux forces occultes (1): Images de politisation en Amérique latine", Cahier des imaginaires, numéro 4, volume 4, octobre 2005, Montréal (Canada).