L’interpellation plébéienne en Amérique latine. Violence, actions directes et virage à gauche

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Résumé

En Amérique latine, la décennie 2000 a vu, dans un même temps, l’émergence de gouvernements de gauche et des grands soulèvements populaires. On a vite fait d’assimiler les premiers aux seconds d’autant plus que certains gouvernements se revendiquent comme des « gouvernements des mouvements sociaux ». Est-ce le cas ? Qui peut trancher cette question ? La démarche de ce livre est de chercher à saisir ces formes d’intervention populaire à partir du sens que leur attribuent leurs protagonistes anonymes en scrutant le récit de ceux qui ont participé aux soulèvements ou aux actions directes spontanées qui continuent aujourd’hui à surgir dans différents pays. De ce parler ordinaire recueilli au Venezuela, au Brésil, en Équateur et en Bolivie, mais aussi au Mexique et au Pérou, se dégage un nouveau personnage : la plèbe. Un personnage perçu souvent comme violent. La plèbe s’interpelle elle-même, mais ne se laisse pas cataloguer. Elle est là dans les soulèvements populaires, mais elle ne se laisse pas assigner un rôle. Elle se méfie des tribuns qui cherchent à la représenter. Dans cette interpellation plébéienne, s’affirme une souveraineté instantanée et s’érige une frontière de l’inacceptable.

  • Auteur-e-(s): Corten, André, Ricardo Penafiel et Catherine Huart (dir.)
  • Date: janvier, 2012
  • Référence: Corten, André, Ricardo Penafiel et Catherine Huart (dir.). L’interpellation plébéienne en Amérique latine. Violence, actions directes et virage à gauche, PUQ/ Karthala : Québec/ Paris, 2012, 324p.