
« Si l’État est fort, il nous écrase ; s’il est faible, nous périssons » – Paul Valéry
L’État faible offre un regard sur l’État haïtien, en comparaison avec la République dominicaine. Le concept État faible fait sa route. L’ouvrage est la réédition augmentée, revue et corrigée du texte publié en 1989 chez CIDIHCA. Les statistiques sont actualisées. La situation post-séisme crée de nouvelles dynamiques entre les deux îles.
Résumé
L’État à réinventer… État faible. C’est le cas d’Haïti. Haïti n’est pas formellement sous tutelle, néanmoins les rapports de dépendance sont tels que l’ordre public, les décisions économiques et même les arbitrages électoraux sont réglés à partir de l’extérieur. La République Dominicaine qui partageait avec Haïti cette condition d’État faible s’est, en partie, ressaisie. Comment expliquer la faiblesse de l’État ? La situation est-elle condamnée à se dégrader ? Pour l’auteur André Corten, L’État faible est l’héritage de sociétés jetées précocement dans la mondialisation. En montrant la fracture radicale entre les élites, les classes moyennes et le peuple, Corten explique la complexité de la crise haïtienne. Une solution est donc aujourd’hui hors de portée. Quelle issue alors ? Une tutelle renforcée ? Ou une refondation en sortant la masse du peuple de son exclusion ?
- Auteur-e-(s): André Corten
- Date: janvier, 2013
- Référence:
André Corten, L’État faible. Haïti/ République Dominicaine. Nouvelle édition élargie avec la collaboration de Guy Alexandre Guy, Rubén Silié, Laënnec Hurbon, Sabine Manigat, Wilfredo Lozano, Franc Baez Evertz, Brigitte Wooding, Montréal, Mémoire d’encrier, 2011. 397p.